Retraite sur

« Éveil et Conscience »

Retraite avec le Père Maxime

(Moine de Chevetogne)

              La « conscience », fleuron de la vie, émerge mystérieusement du monde des vivants. Ce dernier est constitué d’une multitude d’espèces formées, elles-mêmes, d’un nombre indéfinissable d’individus. Chaque forme de conscience tend vers une forme d’individuation de plus en plus différenciée. Dans une espèce donnée, la conscience individuelle est prise en charge par une conscience collective, jusqu’à ce que l’individu parvienne à s’en affranchir avec plus ou moins d’intelligence. La « conscience » est censée suivre un long chemin d’évolution, chemin dont les étapes conduisent, à travers une série d’éveils, d’un état de sujétion de l’individu à la conscience collective de son espèce, pour tendre enfin vers une forme de liberté : celle d’une conscience individuelle. Lorsque la conscience collective devient celle de l’humain, la conscience individuelle doit pouvoir se muer en conscience personnelle. La liberté s’acquiert lorsque la conscience individuelle parvient à la compréhension d’une réelle différence entre le moi et l’autre. Mais là encore, une série d’éveils jalonne l’évolution de la conscience personnelle jusqu’à ce que celle-ci soit en résonnance avec une conscience transcendantale, sous-jacente à toute forme de conscience, et qui est comme la saisie de « l’unité fondamentale du réel ». C’est cette même conscience transcendantale qui, attirant tout vivant à l’irrésistible communion de l’amour, ouvre, dans la conscience personnelle, les flots inépuisables de la Sagesse.